Prosper Legault
La pratique de Prosper Legault se situe à la lisière entre sculpture et poésie – lui-même ne nomme-t-il pas ses installations des « poèmes de rue » ? À partir de restes d’enseignes ou de mobilier urbain glanés au cours de ses déambulations dans les villes et les banlieues, il produit des collages en trois dimensions. En leur sein, s’entrechoquent des mots souvent rehaussés de néons ; des phrases sont ainsi créées à la manière d’un montage cinématographique. L’art de Prosper Legault retranscrit la globalisation et ses dérives ; la manière dont les capitales digèrent et mixent les choses et les cultures dont elles proviennent.